Congé payé jour férié : Droits des salariés en France #

Qu’est-ce qu’un congé payé et un jour férié ? Définitions et articulation #

Le droit du travail français distingue nettement deux notions clés : congé payé et jour férié. Le congé payé correspond à une période de repos légalement rémunérée, de cinq semaines minimum pour un salarié à temps plein, selon le Code du travail, accordé annuellement en compensation du travail fourni sur l’année. Le calcul repose sur la période de référence fixée souvent du 1er juin N-1 au 31 mai N.
Un jour férié, quant à lui, est une date spécifique définie par l’article L.3133-1 du Code du travail, au nombre de 11 jours légaux en France métropolitaine en 2025. Parmi eux : le Jour de l’an (1er janvier), la Fête du Travail (1er mai), la Fête Nationale (14 juillet) ou No?l (25 décembre). Plusieurs régions, comme l’Alsace-Moselle, bénéficient de jours fériés supplémentaires tels que le Vendredi saint et la Saint-Étienne (26 décembre).

• Exemple d’articulation?: Si un jour férié coïncide avec un congé payé, il n’est pas déduit du solde de congés : un salarié en congés du 8 au 15 mai 2025 ne verra pas le 8 mai (Victoire 1945) décompté de son nombre de jours de congé.
• Spécificité dans le contrat de travail : De nombreuses entreprises, comme Carrefour (distribution) ou EDF (énergie), précisent dans leur accord interne la gestion des absences pendant ces périodes, y intégrant parfois le principe de jours de ponts offerts ou imposés.
• Les conventions collectives (ex?: métallurgie, Syntec pour le numérique) détaillent généralement les cas de report ou les conditions de fractionnement, tandis que les secteurs hospitaliers intègrent d’office la gestion de garde sur jour férié.

À travers ces définitions, nous comprenons l’importance de distinguer le congé payé (repos acquis) du jour férié (date à portée nationale, locale ou culturelle), ces deux notions interagissant différemment dans le calcul des droits.

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Rémunération des jours fériés?: réglementation et cas concrets #

La question de la rémunération des jours fériés dépend du fait qu’ils soient chômés ou travaillés, et varie selon le secteur d’activité ou les accords applicables. Le 1er mai reste un cas d’exception : il est obligatoirement chômé et payé, sauf dans des métiers nécessitant une activité continue (hôpitaux, sécurité, transports publics). Le Code du travail stipule qu’un salarié payé mensuellement percevra intégralement son salaire mensuel, même en cas de jour férié chômé non travaillé, à condition de compter au moins 3 mois d’ancienneté chez l’employeur.

• Secteur privé?: Le 1er mai chômé est obligatoirement payé. Si un salarié doit travailler le 1er mai, la rémunération doit être au minimum doublée (sauf conventions plus favorables, comme à Air France ou Auchan où la majoration atteint 150% ou prévoit une journée de repos en compensation).
• Autres jours fériés?: Sauf exception prévue par la convention collective, la rémunération n’est pas obligatoire (sauf pour le 1er mai). Dans les grandes chaînes comme SNCF ou Bouygues Telecom, le paiement des jours fériés chômés est garanti par l’usage ou l’accord d’entreprise, indépendamment de l’ancienneté.
• Règles pour les salariés à l’heure ou en CDD : Les jours fériés ne sont payés que si prévus au contrat ou par la convention ; les intérimaires bénéficient aussi d’une indemnité de fin de mission incluant ces droits.

Dans la fonction publique, à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris ou chez les enseignants de l’