Selon une source citée par le Wall Street Journal, Carrefour serait en train d’étudier la possibilité de faire évoluer son modèle en Chine et à Taiwan. Deux scénarii seraient étudiés, celui d’une intronisation en bourse à Honk Kong ; ou celui d’un adossement de certains actifs à d’autres acteurs.Une info qui s'inscrit dans la ligne des rumeurs persistantes à la fois en Chine, mais aussi au Brésil, depuis trois ans.
Une annonce à prendre avec parcimonie donc, puisque Carrefour n’a pas fait du marché chinois un projet "officiel" des cessions du groupe à ce jour. Et que Georges Plassat, dans un interview exclusive à LSA, avait précisé que les grandes cessions étaient terminées. A la question "Y'a-til de nouvelles cessions d'actifs en vue?" Il avait répondu: "Allons-nous rester partout dans la même situation? Ce n’est pas sûr. Mais je n’ai ni besoin, ni envie de monétiser des actifs importants". La source du Wall Street Journal avance pourtant que ce projet, "à l’état préliminaire" pourrait se concrétiser et rapporter 1 un milliard de dollars à Carrefour, ce qui lui permettrait d’évaluer les différentes possibilités d’accélérer son développement sur le marché chinois, sur lequel il ne détenait que 6,9% de part de marché en 2012, selon Euromonitor.
Avec 220 magasins installés, Carrefour est le quatrième acteur du pays, loin derrière Sun Art Retail Group (13,6% de part de marché). En 2006, le numéro deux mondial de la distribution était installé à la troisième place avec 9,1% de part de marché. La Chine, avec 6,4 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2012 représentaient 8% des ventes du groupe, mais ces ventes génèrent 77% du C.A. en Asie.
Carrefour s’était retiré du Japon en 2005, de Thaïlande en 2010, et de Malaisie en 2011. Le groupe n'a pas souhaité commenter.